Alexine & Johan ✿ I'm rainbow and Sky is Blue, but maybe you're rainbow too !

I'm rainbow and Sky is Blue, but maybe you're rainbow too !

Zoom sur la duel académie, grands couloirs, couleurs chatoyantes… Le bonheur quoi. Des duellistes à chaque coin de porte, et des duels un peu partout, que ce soit pour le fun entre deux personnes dotées de cerveaux, sans besoin de duels disks, avec juste leurs cartes posées à même le sol et leurs tête pour compter les points, et puis de l’autre coté des duels plus sérieux, monstres holographiques, compteurs de points électroniques. Quelques portes, des cours probablement, des élèves en uniforme, j’étais béat, comme je l’étais l’an passé, devant tant de choses différentes. Oh bien sur, à l’académie polaire on s’amusait bien aussi, mais disons que c’était légèrement plus strict, et légèrement plus froid aussi, du coup les uniformes étaient à manches bien longues et la fourrure était de mise, enfin, vous savez, je suis suédois, et le froid était une part inhérente de ma vie. La température ici par contre, me donnait quelques difficultés, et j’avais troquée ma chemise à dentelle et ma veste bleue contre un petit t shirt noir qui allait à merveille avec mon pantalon blanc preferé. Une paire de converse pour couronner le tout et j’étais… à l’aise.

Bouah je n’avais pas vraiment d’idées de pourquoi je vous parler de ça, surtout qu’a part déambuler dans les couloirs de la Duel Académie je ne faisais pas grand chose. J’avais pas cours jusqu'à cette après midi, et j’avais déjà mangé un sandwich comme ça vite fait. J’aurais bien aimé le manger avec Yûki, mais celui ci n’avait pas été en vue et mon ventre avait lourdement crié famine, alors je me ferais pardonner et je mangerais deux fois avec lui ce soir si il voulait. Ou alors je lui préparerais un petit plat suédois avec les cuisines du dortoir rouge ! Ça ferait plaisir à tous les habitants du dortoir ça ! Parce qu’il fallait avouer qu’il y’avait vraiment du laisser aller niveau personnel de cuisine pour les élèves dit mauvais. D’ailleurs leur classement mauvais – bon – neutres était un peu stupide, mais c’était comme ça, on s’y faisait et puis c’était tout.

Perdu dans mes pensées je continuais de marcher sans trop me soucier d’où j’allais. D’ailleurs à vrai dire je n’avais aucune idée d’où j’allais, je cherchais un peu Yûki sans le chercher, et je cherchais aussi peut être quelqu’un qui voudrait faire un duel avec le type du nord aux bêtes cristallines…. Enfin si quelqu’un voulait hein… Moi je forçais pas les gens à faire des duels avec moi, si il y’avait pas de plaisir c’était un peu un genre de viol, c’était pas drôle…

C’est alors que j’étais encore perdu dans ma tête, vagabondant un peu que je percutais quelqu’un. Petit spécimen à ce que j’en ressentais. Je levais doucement les yeux vers elle – lui – je sais pas – kuriboh ? Petit spécimen donc, cheveux verts l’air… bizarre, comme beaucoup d’entre nous, je lui souriais tout plein !

« Oups ! Ça va ? Je t’ai pas fais trop mal, je suis desolé je t’avais pas vu… »

Je passais doucement pour un boulet, mais tant pis, c’était comme ça… On allait pas tergiverser, j’étais un petit boulet maladroit, mais on m’aimait comme ça non ?

Il y a de ces lieux, qui sont plus ou moins connus. Il y a de ces lieux, qui attirent plus ou moins l'attention. Il y a même ces lieux dont on n'entend jamais parlé. Il y a des lieux pour tout et pour rien, mais qui sont souvent connu d'une personne au moins. Il y a parfois de ces endroits, connus de la Terre entière, ou au moins des personnes ayant un minimum du culture. En gros, il peut y avoir une maison banale ou une académie géniale. Certes, une maison peut-être magnifique aux yeux d'une personne, mais cela ne sera pas le cas pour toutes les autres. Pourtant, il y a parfois des lieux qui sont à l’unanimité vu comme « merveilleux ». On peut y classer des villes célèbres, des monuments inoubliables. On peut y classer des écoles. On peut y classer cette école. La duel académie.

Alexine, elle, y était arrivée il y a quelques temps à peine. Elle connaissait un peu les lieux, mais se perdait encore quelques fois ; les couloirs se ressemblaient tous, elle n'y pouvait rien, la pauvre. Mais voilà, il n'empêche qu'elle était bien dans cette prestigieuse académie, squattant le dortoir des rouges. Les rouges, c'était toujours aussi drôle d'utiliser des couleurs pour classer les gens, comme si le rang avait une importance dans une école où l'on est présent pour étudier et s'améliorer. C'était dégradant, rabaissant. Le mot qui lui venait à l'esprit face à ça était tout simplement pitoyable. Mais, elle ne dirait rien à ce sujet. Être dans cet établissement était déjà bien suffisant à ses yeux. D'ailleurs, actuellement, elle était dans l'établissement mais au sens propre. Pas simplement répertorié comme élève, mais présente dans ces couloirs.

Elle était donc là, présente, ne sachant pas trop où aller, errant dans les couloirs. Si elle avait été plus intelligente, elle aurait eu l'idée de charger l'une de ses consoles portables hier soir pour pouvoir y jouer dans ces conditions. Mais non, elle avait tout simplement usé la batterie de la dernière le soir-même, se condamnant ainsi à l'ennui le plus fou du jour. Elle s'était faîtes avoir à son propre jeu, magnifique idiotie dont elle avait fait preuve. Sa seconde idiotie de la journée fut sûrement de croire que la personne qui se tenait devant elle et qui marchait en sa direction allait se décaler et ne pas lui rentrer dedans. Mais comme dis plus haut, deuxième idiotie montrant bien que ce n'était pas le cas. Certes, elle n'était pas tombée par terre, mais quand même, il fallait avouer que ce n'était pas agréable de se faire bousculer par une personne dont on ne connaît rien. Bon, ce n'était pas la fin du monde, soit. Et au moins, l'homme aux cheveux bleus avait eu l'intelligence de s'excuser auprès d'elle. Elle qui aurait du se poser. Mais il s'était excusé, alors, elle ne s'excuserait pas. Mais au moins, elle allait prendre le temps de répondre à sa question, juste pour ne pas passer pour une fille méchante, sans cœur, rancunière, qui lui lancerait un « Tu vas me le payer ! » à chaque fois qu'ils allaient se croiser. Oui, comme dans les films.

Elle hoche la tête, histoire d'accompagner ses paroles et ne pas rester de glace, tel un miroir.

▬ Ouai, je vais bien.

Dorénavant, elle l'observait silencieusement. Elle l'observait sourire, comme si de rien n'était. Elle se demandait même s'il faisait exprès pour détendre une atmosphère qui n'était pas tendu, ce qui n'aurait aucun sens, soit disant passant. Mais, elle ne chercha pas à comprendre, trouvant dans cet homme un moyen d'oublier sa douleur face au manque évident d'écran à ses yeux.

▬ Dis, tu viens d'arriver ? Parce que je ne t'ai jamais vu. Enfin, je ne connais pas grand mondes mais bon, sait-on jamais.

Ou comment essayer d’entamer une discussion d'une manière totalement aléatoire et presque pitoyable.

Je me sentais cruellement débile d’avoir bousculé une jeune fille par maladresse. Déjà je me serais senti au point culminant de la maladresse si ça avait été un garçon, mais le fait que ce soit une femme me rendait encore plus géné. Encore plus honteux aussi. Je m’en voulais. Je lui avais peut être fait mal.. . ? Non, je n’esperais pas. Faisant un pas en arriere je la regardais donc de haut en bas. Pas très grande, assez fluette, les cheveux aussi verts que les miens étaient bleus. J’aimais beaucoup. Je lui souriais grandement, ravie de l’entendre se libérer d’un ouais ça va qui même si il n’était pas d’une sympathie étouffante me rassurait tout de même. Elle n’avait rien, tu peux reprendre ton souffle Johan et reprendre le fil de tes pensées. Ouais.. C’était bien comme ça. Elle n’avait rien, je n’avais rien, et tout allait bien. Autour de nous le temps ne s’était pas arreté et les gens continuaient de bouger, mais nous restions quelques instants statiques. Peut être parce que j’avais l’air stupide à sourire comme ça. Cela dit, c’était ma nature, j’étais né avec un sourire au visage. On me referait pas ! Même face à l’adversité j’étais sur que je me fendais d’un sourire. On l’avait bien vu… Les seules fois où un sourire n’avait pas orné mon corps, c’était… et bien, que mon corps n’était pas en la possession de mon ame. Oui. Mais soit.

L’apparition, euh je voulais dire la demoiselle, que j’allais surnommer Verte dans ma tête en attendant d’avoir son prénom, me demandait si j’étais d’ici ou pas. Visiblement, si elle ne m’avait jamais vu ça devait sous entendre que je n’étais pas d’ici, mais soit, j’étais heureux que la conversation s’engage. Surtout que sa question me révélait quelque chose, si moi, je n’étais pas d’ici, elle n’était pas d’ici elle non plus, car l’an passé, j’avais pu faire connaissance avec la majeure partie des eleves de la duel académie. Grand sourire aux lèvres je lui répondais.

« Niop, je suis Johan Andersen de l’académie polaire. J’étais déjà là l’an passé. Et je suis… Reparti pour un tour ! Si on peut dire comme ça. »

Je lui tendais la main, comme quelqu’un de civilisé faisant la connaissance d’une inconnue, et j’attendais bien sur qu’elle se présente en retour. En fait pour être honnête j’esperais vraiment une longue conversation. Comment tu t’appelles, quel deck joue tu, oui, quel archétype prefere tu, et toi tu utilise quelle technique…. ? Bah j’étais un bavard en même temps, alors si elle commençait à me parler, elle n’en finirait plus. Mais c’était chouette non. Je la regardais un peu et je finissais par poser une question. Tant pis si je paraissais un peu lourd.

« Tu n’es pas d’ici toi non plus non ? Ton accent est étranger ! »

Par contre je ne savais pas trop à quel pays ça pouvait appartenir. En fait si elle parlait d’avantage je reconnaitrais peut être son origine et ces choses la ! On verrait bien. J’avais toujours plein de choses à dire moi, et toujours envie de découvrir les autres, les gens ! Tiens elle connaissait peut être Yûki nan ? Oui, je lui demanderais plus tard.

Sur toute l'académie, elle avait réussi à tomber sur un autre élèves étrangers. Comme quoi, le monde peut-être petit parfois, même s'il paraît gigantesque. En tout cas, l'adolescente nota dans le coin de sa tête le nom de sa rencontre, pour être sûre de ne pas l'oublier ou de le nommer avec un surnom n'ayant aucun rapport. Johan Andersen. C'était banal, elle s'attendait peut-être un peu plus à un nom à sonorité plus rude pour quelqu'une d'une académie polaire, mais bon, elle n'y connaissait pas grands-choses, dans la consonance des noms selon le pays et la région d'origine.

Il lui tend la main, par pure politesse sûrement, et c'est avec la même politesse qu'elle la lui sert. Par principe, pour ne pas paraître impolie ou ingrate. Par réflexe, tout simplement. Elle l'écoute aussi parler, poser ses questions. Sa question. Elle ne savait même pas comment réagir face au fait qu'il avait directement deviné qu'elle ne venait pas d'ici, parce qu'elle détestait qu'on lui fasse remarquer son accent brut. Elle n'y pouvait rien, aussi, c'était dans sa façon d'être.

▬ Enchanté Johan, moi c'est Alexine Dinckel.

Elle ne fuyait pas la question, juste qu'elle répondait dans l'ordre des choses, car il est peu intéressant de savoir d'où vient quelqu'un si l'on ne connaît pas son nom. De plus, c'était l'une des moindres des politesses que de donner au minimum son prénom et n'ayant aucune envie de partir sur de mauvaises bases ici, elle s'était dîtes qu'il valait mieux être franche vu que de toute façon, elle ne resterait qu'une année ici.

Elle arrête de serrer la main de l'autre, parce que sinon, il faut l'avouer, ça rend les choses horriblement bêtes. Et puis elle n'aimait pas se rendre compte qu'elle avait des mains bien plus petites que celle d'un autre. Pourtant, c'était normal, même Tarzan et Jane s'en était rendu compte. Il n'empêche qu'elle sourit quand même, un peu faiblement, et remet ses cheveux derrière son oreille avant qu'ils ne lui tombent dans les yeux. Tout en faisant cela, elle prend la peine de répondre à Johan qui n'allait pas tarder à être diminuer par Jo' si elle n'avait pas envie de dire le nom de l'autre en entier.

▬ Et ouai, je viens d'Allemagne.

Elle passa sa main derrière son cou pour se gratter la nuque, ricanant nerveusement et ne sachant pas trop quoi dire. Démarrer une conversation, c'est bien, soit, mais la continuer, c'est encore mieux. Hors, il fallait avouer qu'elle était juste une magnifique buse en ce qui concernait le fait de parler trop longtemps avec les autres. Surtout les inconnus fraîchement rencontrés.

Bon du coup j'étais tombée face à une fille qui parlait avec un accent bizarre, et moi je m'étais presenté aprés avoir tendu ma main tout ça. Parce que c'était moi, parce que j'étais comme ça. Bavard. Sympathique. Extraverti. Et toujours pret à aller vers les gens. Bah... On se refaisait pas hein. Du coup désolée mademoiselle ou monsieur je sais pas trop, mais t'es parti pour me supporter pendant les quelques minutes qu'il nous faudra pour faire connaissance. Du coup je m'étais presenté. Johan Andersen, c'était moi. Le type de l'académie polaire avec les bêtes arc en ciel, et son sublime dragon ! Ouaip ! C'était moi ! Grand sourire colgate que même les pubs de dentifrice et de chewing gum sans sucre faisaient pale à coté de moi. Bah aprés j'étais comme ça, j'aimais bien les nouvelles rencontres, et je penchais la tête un peu en écoutant mademoiselle toute verte me dire son prénom. Alexine. C'était... ben c'était original tiens !

« C'est joli ! Je connaissais pas comme prénom. Au moins je m'en rappelerais. »

Je parlais trop. Bah... C'était comme ça. On allait pas me changer maintenant. J'étais bien comme ça. Bref. Arretons de nous serrer les mains parce que quand même on allait pas se serrer les mains pendant trois plombes, ça le faisait moyen moyen quoi ! Et si Yûki passait il allait encore croire que je draguais. Oui parce que Yûki avait rien compris, et était persuadé que si les filles gravitaient autour de moi, ou vice versa c'était parce que j'étais... interessé par elle. Mais genre pas du tout. Non mais c'était amusant les filles, on pouvait parler shopping tout ça... Bah ça faisait cliché mais c'était un peu ça. Bref chut Johan.

Tiens elle venait d'allemagne. Je hochais un peu la tête.

« Ah, ça explique l'accent. C'est comment comme pays ? » Un petit sourire, avec moi c'était pas difficile de parler je posais toujours tout plein de questions tout le temps.

« Moi je viens de Suède. Enfin c'est la bas que je suis né, dans une ville appelée Karlstäd.»

Voilà. C'était sûrement partit pour de longues et lentes minutes de parlottes avec Johan. Ou peut-être longues et rapides minutes, qui sait. On ne peut pas savoir à l'avance sur qui on tombe, alors peut-être que cette conversation deviendrait intéressante avec le temps, après le passage de description de soi-même. Oh, qu'elle avait horreur de se décrire, ça lui faisait rappeler qu'elle n'était pas vraiment comme les autres. Ou un truc du genre en tout cas. En fait, elle ne savait plus pourquoi elle avait horreur de se décrire, mais il n'empêche qu'elle savait qu'elle en avait horreur. Peut-être était-ce parce que son nom était sois-disant « peu commun ». Ce n'était pas de sa faute si elle venait d'un autre pays. Et puis, Johan, ce n'est pas non plus le genre de nom courant. Enfin, quand même un peu, ou du moins, tout autant que le sien. Peut-être que s'il avait eu son accent, elle l'aurait prise pour un Allemand, au vu de la sonorité de son nom. Peut-être. Elle n'en avait aucune idée, en fait.

▬ Tu devrais venir en Allemagne, Alexine, c'est pas un prénom rarissime par chez moi.

Elle hausse les épaules, trouvant sa réponse parfaitement normale et justifié. Elle ne dit pas ça pour être désagréable, juste parce que c'est vrai. D'où elle vient, c'est un prénom populaire, tout comme son nom. Ce n'est vraiment pas quelque chose d'unique au monde. Mais bon, après, si ça l'aide à ne pas se coltiner des surnoms à la noix, pourquoi pas.

Mais voilà, en plus du point du nom, voilà qu'on lui parle de sa sonorité linguistique. Comme si être entouré de personne ne parlant pas sa langue natale ne lui rappelait déjà pas assez le fait qu'elle ne venait pas d'ici. C'était un point sensible, parce qu'elle n'avait pas l'habitude qu'on lui fasse remarquer. Elle aimait rester dans son univers, dans le langue de son pays. Les films qu'elle regardait, les livres qu'elle lisait, les jeux aux quels elle jouait. Sa culture. Et c'était donc aussi, par son plus grand des malheurs, son accent.

▬ C'est pas moi qui ai un accent, c'est vous autres.

Et dans l'ordre des choses, voilà qu'ils parlaient de leurs pays. Un Suédois avec une Allemande, ça fait deux européens, si elle ne se trompait pas. Un petit point en commun, au moins. D'ailleurs, l'idée de ne pas être la seule idiote de ce continent la fit sourire, au moins, ça brisait un peu l'image qu'elle risquait de donner si elle répondait toujours de cette manière.

▬ C'est … allemands ? Je sais pas trop comment décrire, en fait, parce que pour moi, je vois pas ce qu'il y a décrire. En tout cas, c'est différent d'ici, mais je peux pas te dire en quoi.

Elle souffla sur une mèche de cheveux qui était entrain de lui tomber dans les yeux, la remettant au passage en place avec l'air expulsé. Puis, elle enchaîna de la plus simple des manières.

▬ Et toi, la Suède ?